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Expériences en situation d’urgence

J’ai choisi une résidence en médecine familiale en raison des relations entretenues avec les patients et de la continuité des soins que j’apprécie grandement. Il n’y a pas d’autre spécialité qui considère la maladie physique, les conséquences émotionnelles et le réseau de soutien plus que la médecine familiale. Je souhaite maintenant rehausser cette résidence en combinant mon amour de la médecine clinique au bureau avec le traitement des malades aigus dans une salle d’urgence. Mon amour de la médecine d’urgence vient de l’inconnu. Ne pas savoir qui va franchir la porte est un aspect intellectuellement excitant de la salle d’urgence. Lors d’une visite chez un patient, un clinicien doit être en mesure d’effectuer une ponction lombaire et d’exécuter un code, ou de réduire une fracture et de donner des conseils sur les contraceptions d’urgence. C’est ce rapprochement des compétences cliniques qui fait du fellowship d’études en médecine d’urgence une perspective passionnante.

Mes rondes dans la salle d’urgence lorsque j’étais médecin résident m’ont appris que la médecine d’urgence ne se limite pas au traitement des malades aigus. Les médecins d’urgence sont souvent les professionnels de la santé de première ligne dont dépendent de nombreux Canadiens. En raison de la pénurie de médecins de famille, les médecins des salles d’urgence doivent assumer plusieurs des rôles du médecin de famille. Ils sont le lien entre les patients et les ressources communautaires, le counselling préventif en matière de santé, l’application des connaissances et la défense des patients. C’est en travaillant dans la salle d’urgence en tant que médecin résident que j’ai appris l’importance d’établir rapidement la confiance avec les patients, de préparer des antécédents et des examens physiques plus concis, tout en gérant les cas aigus et le flux de patients. Tout au long de mes rondes, j’ai été confronté à la complexité du traitement des patients gravement malades. Lorsque j’ai commencé à développer une approche systématique de la génération d’hypothèses et de l’investigation clinique, j’étais impatient de faire appel aux compétences cliniques, diagnostiques et interpersonnelles que j’ai acquises tout au long de ma formation. Je me sentais privilégié d’être responsable de la prise en charge complète d’une autre personne et d’agir en tant que défenseur de l’équipe de soins de santé. C’est cette approche coopérative face aux défis changeants de la médecine d’urgence qui a nourri et solidifié ma passion pour ce fellowship. De plus, le fellowship met l’accent sur l’apprentissage autodirigé tout au long de la vie et sur une approche clinique fondée sur la responsabilisation sociale et une forte alliance thérapeutique. Cette perspective est celle qui correspond à mes valeurs personnelles et a consolidé ma décision de devenir à la fois un médecin de famille et un urgentologue.

La médecine d’urgence me permettra de poursuivre une carrière reliant les aspects interpersonnels de la médecine familiale avec le sens clinique et l’excitation de la médecine aiguë. Tout ce que j’entreprends, qu’ils soient académiques ou extrascolaires, sert à parfaire l’intégration de ces deux facettes apparemment dichotomiques de la médecine. Récemment, en résidence, j’ai entrepris un projet de recherche examinant les schémas de prescription des médecins de famille pour les bas de contention élastique (ECS) dans la thrombose veineuse profonde (TVP). Le but de cette étude est d’étudier les perceptions et les pratiques des patients atteints de TVP et de leurs médecins dans le cadre des centres universitaires de la région de Toronto. Fait intéressant, il existe des preuves substantielles confirmant l’efficacité élevée de l’ECS pour la prévention du syndrome post-thrombotique après une TVP asymptomatique. Et pourtant, malgré les preuves de Grade 1A, les ECS ne sont pas prescrits universellement par les fournisseurs de soins primaires. Il y a un net décalage entre ces résultats de recherche et la pratique clinique. Cette découverte déroutante m’a d’abord attiré vers le projet. Je prospère dans des environnements où je dois résoudre des problèmes, intégrer les connaissances et combler les lacunes. Le fellowship d’urgence ne fera qu’améliorer ma formation afin que je puisse mieux relier les principes de la médecine d’urgence aiguë aux aspects de la médecine familiale liés aux soins préventifs. Combler ces lacunes est extrêmement satisfaisant, car elles font écho aux deux domaines de la médecine que j’aime le plus.

Mon expérience d’enseignement et mes études universitaires soutiennent également mes objectifs professionnels. En tant que résident, j’ai enseigné aux étudiants en médecine de première année les compétences cliniques «Les arts et la science de la médecine clinique». À l’externat, j’ai contribué à la publication d’un guide du cours, qui offre aux étudiants en médecine de première année un contexte clinique aux sciences fondamentales enseignées dans le programme de première année. Au cours de ma dernière année d’études en médecine, j’ai été rédacteur en chef du chapitre sur les maladies infectieuses des «Toronto Notes». J’ai trouvé gratifiant de pouvoir contribuer à la formation des élèves dans ce texte d’examen de l’EACMC.

Mes objectifs professionnels ne sont pas strictement académiques. Pour moi, il est tout aussi important d’apporter de la chaleur et de l’empathie à chaque interaction. En tant que médecin, j’apporte mon énergie, ma passion pour la recherche, mon amour de l’enseignement et mes compétences interpersonnelles au programme. Ayant moi-même été patient, je m’efforce de toujours prendre en compte le contexte social et psychologique qui peut être pris en compte dans le diagnostic et la prise en charge d’un patient. Mon médecin de famille traite tous ses patients avec compassion, dignité, attention et intérêt véritable. J’attends avec impatience l’occasion de contribuer au fellowship de la médecine d’une manière qui correspond à sa vigueur intellectuelle et à son intégrité afin que moi aussi je puisse laisser une marque et de traiter les patients de la façon dont mon médecin m’a traité.

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